
Le blogue du Goupil et de ses amis est le porte-voix des initiatives culturelles et artistiques qui poussent de-ci de-là dans le très proche environnement de la maison du Goupillou. Il annonce ou rend compte, il est précis ou évasif, fait la part belle aux mots, aux sons et aux images. Il est un espace de liberté autant que d’information.
Un soutien de la première heure de la maison du Goupillou
13 04 2025

Amandine Saint Martin, mots d’une danseuse
Bien que ne faisant pas la Une des actualités de 20h, la violence et l’isolement vécus par les Haïtiens depuis des années n’en sont pas moins tragiques. Contre toute rationalité, le cœur de ce pays meurtri irrigue un milieu culturel résistant, vivace et reconnu dans toutes les places-fortes de la littérature, de la poésie et du théâtre francophone. Lyonel Trouillot, un des chefs de file de ce patrimoine immatériel, ne bougonnait-il pas lors d’un Forum de la langue française à Québec qu’il préférerait qu’il y ait moins de littéraires en Haïti et plus de plombiers…
Plombière, Amandine Saint Martin ne l’est certes pas – à moins que ce ne soit un oubli dans son impressionnant curriculum vitae. La première résidente de l’année 2025 ne se présente pas aisément, encore moins brièvement. Surtout pas en 10 lignes. Seules choses dont nous sommes à peu près certains est qu’elle vient d’Haïti – en passant par la République Dominicaine pour échapper aux troubles de son pays – qu’elle est dans la trentaine et que rien ne l’arrête. Enfin, cette dernière réflexion est une pure spéculation qui « s’impose » à la lecture des CV, notes et documents divers qu’elle a fait parvenir à la maison du Goupillou.

Qui êtes-vous Amandine Saint Martin ? Danseuse ? Oui, mais pas n’importe laquelle. Danseuse engagée ? Danseuse politique ? Oui, si on considère que sa volonté de chambouler les approches des danses haïtiennes et caribéennes et de ne plus les considérer uniquement comme un folklore fait d’elle une penseuse de son art. Remonter le fil des Histoires, parler aux classes opprimées, transmettre, interpréter et réinterpréter...
Mais que venez-vous faire dans une résidence d’écriture, Amandine Saint Martin ? Danseuse, disions-nous ? Oui, mais danseuse au parcours universitaire zigzaguant entre Sciences de l’Éducation, des recherches en encadrement psychosocial, un suivi de cours d’anthropologie à la faculté de Sciences humaines à l’Université d’État d’Haïti... stoooop !
Amandine Saint Martin viendra donc écrire, souhaitons-le aussi danser – chers ami(e)s de la maison du Goupillou, vous n’êtes pas sans savoir que la danse est une des activités artistiques premières du Mareuillais. Avis à toutes les amies... Christine, Violaine, Marie et Louise ! Rencontres à venir...
Amandine sera des nôtres dès le 29 avril et le sera tout le mois de mai.
« Ha », j’oubliais, dans une prochaine communication je vous parlerai d’une amie de la maison du Goupillou, Soraya, sans qui Amandine Saint Martin ne serait pas des nôtres. Clin d’œil à elle !
04 04 2025
Cap vers 2025
Voulez-vous une pincée de bonnes nouvelles ? Une pelletée ? Par ces temps ombrageux, ténébreux, qui osera dire non ? Bien entendu, ces bonnes nouvelles sont soumises aux aléas du temps et pour les façonner, il a fallu zigzaguer, patienter, croire en les étoiles, réseauter et ne jamais perdre le fil... Automne et hiver studieux. Printemps bourgeonneux !
La maison du Goupillou se réveille, sort d’hivernation, accompagnée des blaireaux. Ceux qui, une nuit firent la course sur les terrasses, slalomant entre les bambous.
Réveil. Tôt le matin. Un voile de brume nous prive de l’horizon mais les contours du proche paysage se dessinent. 2025 va enfin pouvoir s’ouvrir.
La première résidente, celle qui ouvrira le bal, est universitaire et danseuse haïtienne. Puis viendront... une romancière-photographe de Saint-Louis du Sénégal, ensuite une dramaturge rwandaise nous rejoindra...
Ainsi passera le printemps... vous en saurez vite davantage, promesse !
Quelques mots aussi sur le premier bégaiement de cette année. Celui qui aurait dû inaugurer la saison est un poète néo-calédonien, kanak. Les aléas de l’Histoire l’ont retardé. Retardé seulement.
Le premier couac de 2025 vient d’Haïti, la tragédie dans laquelle est plongé ce pays a bouleversé les programmes de mobilité des artistes... et pas que !
Des bonnes nouvelles, vous dis-je. Aussi. Grâce à un partenaire qui soutient la maison du Goupillou depuis ses premiers pas, la Fondation Michalski et aussi à des institutions régionales comme la DRAC Nouvelle Aquitaine, la Communauté de communes Dronne et Belle, et même notre toute petite commune Rudeau-Ladosse. Merci à tous.
Avec nos ami(e)s de Beaurecueil Forge de la poésie, nous avançons... Suivez-nous.

